Avant tout chose, il faut savoir que toute piscine « consomme » de l’eau en usage normal. Cela est dû principalement à trois facteurs : son utilisation, l’évaporation et les matériaux d’étanchéité.

Saviez-vous par exemple qu’en sortant de l’eau, un adulte enlève de 2 à 4 litres d’eau ? Il faut aussi prendre en compte dans l’utilisation la quantité éclaboussée dehors, celle perdue en vidant les skimmers ou en nettoyant le filtre (1 m3 minimum).

L’eau disparaît aussi par évaporation, et pas seulement lorsqu’il fait très chaud. Il suffit que sa température soit supérieure à 0°C pour qu’une partie s’évapore. Ce phénomène sera d’autant plus actif que l’air est sec et le vent fort.

Tout dépend enfin des matériaux choisis à la base pour garantir l’étanchéité de la piscine. Le liner est ainsi imperméable à l’eau mais pas à la vapeur d’eau. Et la perte d’eau, pour une piscine de 10×5 m, peut se chiffrer à 2 litres par jour.

Il convient donc en premier lieu d’évaluer cette consommation normale d’eau (sachant que ces pertes peuvent parfois être compensées par la pluie) pour voir s’il y a lieu ou pas de s’inquiéter d’une fuite – si bien sûr vous n’avez pas de compteur d’eau associé à une alimentation automatique.

Vous pouvez commencer par le test du seau : immergez partiellement un récipient cylindrique sur la première marche de votre piscine, de façon à ce que le niveau d’eau soit le même des deux côtés du récipient (et sans le remplir entièrement). Notez la différence entre la hauteur de l’eau et celle du seau (H1), puis faites de même entre le niveau d’eau de la piscine et la hauteur du bord (H2). Vous obtenez ainsi deux contenants soumis aux mêmes conditions climatiques (pour réaliser ce test dans des bonnes conditions, évitez de vous baigner durant la période concernée). Il s’agit ensuite d’effectuer la même mesure quelques jours après : dans le premier cas vous obtenez H3, dans le deuxième H4. Comparez-les : si la différence entre H1 et H2 est égale à celle entre H3 et H4, alors il n’y a pas lieu de s’inquiéter d’une fuite. Dans le cas contraire, prenez en considération une possible erreur de mesure de 3 à 5 mm. Si la différence entre les valeurs est toujours nette, c’est probablement que votre piscine fuit bel et bien. Si vous soupçonnez les canalisations, répétez cette opération avec la filtration en marche forcée durant toute une journée.

Une autre manière d’en avoir le coeur net consiste à observer les canalisations d’aspiration ou de refoulement. Si vous y constatez la présence de bulles, informez-en un spécialiste (contactez-nous si votre maison se trouve dans le Vaucluse !)

En cas de suspiction d’une fissure dans le bassin, une façon simple de s’assurer qu’elle occasionne une fuite est de verser un peu de colorant dans l’eau au niveau de la fissure. S’il est « avalé », la probabilité est forte qu’il s’agisse d’une fuite. A l’inverse, il peut y avoir fissure sans fuite.

J’évoquerai enfin le cas des piscines en béton. Ces structures consomment en effet de l’eau en reprise d’humidité : jusqu’à 10 m3 pour un plan d’eau de 50 m². Mieux vaut donc attendre une ou deux semaines après le remplissage, que ça se tasse, pour lancer votre enquête de consommation d’eau ou contacter un spécialiste.

Si la fuite est avérée, reste ensuite à voir si sa réparation vaut le coup. Selon sa nature et son importance, une intervention peut se réléver beaucoup plus onéreuse et dommageable pour l’environnement que plusieurs dizaines d’années de pertes d’eau. Une donnée à prendre en compte dans la balance… Dans tous les cas, n’hésitez pas à nous contacter.