Vous aider à faire le bon choix

Il s’agit d’une obligation légale en France. Tout propriétaire d’une piscine privée totalement ou partiellement enterrée à usage individuel ou collectif est tenu d’installer au moins un de ces quatre équipements : une barrière de protection, un système d’alarme sonore, une couverture de sécurité ou un abri recouvrant intégralement le bassin (voir la fiche du site Service-public.fr)

Chaque catégorie d’équipement abordée dispose d’un large choix permettant de trouver des solutions selon les configurations et les budgets. Je vais essayer de vous aider à y voir plus clair.

La barrière

Elle vise à empêcher l’accès au bassin des enfants de moins de 5 ans – par enjambement, escalade ou ouverture. Sa hauteur minimale doit être de 1,10 m par rapport au point d’appui le plus proche. Si le verrouillage est manuel il faut veiller à refermer le portillon – mais il existe des systèmes à retour ou verrouillage automatique. Veillez aussi à ne pas laisser traîner d’objet contre la barrière qui permettraient son franchissement.

De nombreux propriétaires hésitent à installer ce dispositif pour des raisons esthétiques. Cela s’entend, mais si c’est votre cas, gardez à l’esprit que les nombreux matériaux à votre disposition (grillage, métaux, bois, plastique, textiles, enduit ou verre transparent) permettent parfois de réaliser des ensembles du plus bel effet.

L’alarme sonore

Elle doit pouvoir détecter 24h/24 la chute d’un enfant pesant au moins 6 kg et déclencher un signal sonore en moins de 12 secondes. Les commandes permettant de la désactiver pour se baigner doivent par ailleurs être inacessibles aux enfants jusqu’à 5 ans.

Il en existe deux types. Les plus connues sont les alarmes immergées. Leur principal avantage est de préserver le paysage de la piscine : ces systèmes ne se composent que d’un boîtier partiellement immergé fixé sur la margelle ou la paroi. Certains modèles peuvent être couplés à un volet automatique. Avant l’achat, assurez-vous aussi que l’alarme n’a pas la fâcheuse tendance à se déclencher de façon intempestive (à cause de la pluie ou du vent), ce qui pourrait vous donner envie de la désactiver pour de bon…

L’autre option consiste à s’équiper d’une alarme à détection périmétrique. Celles-ci se composent de plusieurs bornes à implanter à proximité des angles de la piscine (leur nombre varie selon la forme du bassin). La plupart détectent une intrusion par balayage infrarouge. Avantage : les adultes sont prévenus dès que l’enfant s’approche trop près du bassin, et donc avant toute chute éventuelle. Certains dispositifs sont par ailleurs vendus avec un bracelet donnant l’alerte lorsque l’enfant qui le porte tombe à l’eau (un dispositif recommandé lorsque l’alarme est désactivée).

La couverture

Il en existe là aussi de différentes sortes : volet roulant ou couverture automatique, volet flottant immergés, filet tendu au dessus de l’eau, fond mobile et terrasse coulissante.

Une fois déployées, elles doivent couvrir l’intégralité du bassin et résister à la chute d’un adulte (jusqu’à 100 kg). Elles nécessitent elles aussi un système de verrouillage inaccessible aux jeunes enfants, par code ou à l’aide d’un outil. Les bâches à bulles et autres couvertures souples destinées à protéger l’eau (du froid ou des feuilles mortes) ne comptent pas parmi les systèmes aux normes de sécurité.

Le point fort de ces couvertures est leur capacité à limiter la perte de chaleur de l’eau tout en diminuant son évaporation. Les plus opaques réduisent également le développement des algues (et donc le budget entretien). Elles permettent par ailleurs de conserver une certaine esthétique visuelle.

Une discrétion optimale peut être obtenue en optant pour un volet intégré dans une fosse en bout de bassin ou en coffre sec. Les fabricants proposent également des solutions sur mesure pour les architectures complexes. Certains modèles intègrent d’autres fonctionnalités intéressantes, comme des cellules photovoltaïques permettant au système de fonctionner en toute autonomie.

Reste un inconvénient : la sécurité n’est pas assurée si l’on veut profiter de la vue de la piscine en retirant la couverture. De nombreux systèmes ont néanmoins été conçus pour pouvoir être couplés avec une alarme immergée. Quelques conseils si vous optez pour une couverture : interdisez aux enfants de monter dessus et soyez présent lors du déployement de la couverture pour prévenir toute noyade.

L’abri

Le choix d’abri est vaste, tant sur la formes, la structure et la hauteur. Un abri peut en effet être en voûte ou rectangulaire comme une véranda. Il peut être fixe, amovible ou télescopique (les modules coulissent en s’emboitant les uns dans les autres). Il peut aussi être haut, mi-haut, bas, voire même plat.

Ses avantages sont dans tous les cas nombreux : il allonge la période de baignade en limitant la perte de chaleur de l’eau, empêche sa pollution (et limite les dépenses en produit d’entretien) et protège le baigneur des intempéries, tout en servant de rempart vis-à-vis des jeunes enfants lorsqu’ils sont déployés. La plupart sont conçus pour s’insérer dans le paysage, mais, disons le, les piscines perdent parfois en charme lorsqu’ils sont déployés.

Les abris amovibles et télescopiques sont néanmoins conçus pour pouvoir être facilement déplacés et empilés ailleurs, voire repliés sur eux-mêmes, afin de laisser le bassin à l’air libre. Les amovibles nécessitent généralement de s’y prendre à deux personnes (le poids des panneaux oscillant entre 10 et 20 kg). Certains modèles télescopiques s’ouvrent quant à eux dans les deux sens, certains sont mêmes motorisés.

Avant de choisir un abri, pensez à vérifier le poids que la plage autour de votre piscine peut supporter. Renseignez-vous aussi sur les règles d’urbanisme en vigueur dans votre commune : les collectivités interdisent parfois certaines formes, couleurs, matériaux ou structures.