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Il existe en effet de nombreuses solutions et il n’est pas toujours simple d’identifier la plus adaptée. Le bon réflexe est de questionner un spécialiste (comme nous !) qui pourra aussi réaliser le futur bilan thermique de l’installation en fonction de la configuration existante de votre bassin. Mais voici déjà de quoi vous donner quelques billes avant d’en discuter avec un expert.

Car le choix est vaste et il n’est pas forcément facile de s’y retrouver entre les pompes à chaleur, les réchauffeurs électriques, les échangeurs thermiques et les systèmes solaires. Leurs performances et coûts de fonctionnement varient grandement, surtout en fonction de la présence ou non d’un abri ou d’une couverture limitant la déperdition de chaleur en surface (il peut être opportun d’investir dedans pour qu’un système de chauffage plus petit suffise).

Avoir les bons équipements

Pour éviter de craquer pour une solution surdimensionnée par rapport aux besoins, il faut identifier plusieurs facteurs :

  • la fréquence d’utilisation prévue : plutôt une fois par jour ou par semaine ?
  • les périodes de l’année concernées : est-ce une solution d’appoint pour l’été ou envisagez-vous de vous baigner en décembre ?
  • la température recherchée : laquelle est optimale ? Certains se baignent à 18°C, d’autres jamais en dessous de 28°C.
  • la rapidité de chauffe exigée : planifiez-vous ou non vos baignades ?
  • l’ampérage disponible au tableau électrique : certains systèmes tirent sur la ligne !
  • et bien sûr le budget disponible : pour l’achat et le fonctionnement de l’installation.

La pompe à chaleur : polyvalente et rentable

Son principe est simple : elle capte les calories contenues dans l’air ambiant et les restitue dans l’eau du bassin avec un bon rendement. En consommant 1 kW d’électricité elle en rend de 4 à 5 fois plus à l’eau du bassin. Ce système se raccorde au circuit hydraulique entre la filtration et le traitement de l’eau. Il nécessite un espace dégagé devant pour aspirer l’air dans des bonnes conditions (à l’extérieur dans l’idéal).

La pompe a aussi l’avantage de s’adapter à tous les bassins. Certains modèles peuvent par ailleurs fonctionner toute l’année, même lorsque la température ambiante est négative. On note aussi que les réglages sont particulièrement fins. Ce système convient donc bien pour une utilisation régulière toute l’année.

Parmi les points négatifs, on insiste sur la montée en température un peu lente (elle peut prendre plusieurs jours selon le volume et la température de l’eau au départ) et un prix d’achat conséquent (de 1000 à 10 000 euros), heureusement contrebalancé par son coût de fonctionnement avantageux.

Les + : polyvalent, fonctionne par températures négatives et toute l’année, bon rendement

Les – : prix d’achat, montée en température lente, espace requis

Adapté pour : des baignades régulières et en toutes saisons dans des grands et petits bassins.

Le réchauffeur électrique : simple et rapide

Dans ce système, l’eau de la piscine est entraînée par la pompe de filtration à l’intérieur d’une chambre hydraulique où elle est chauffée par une ou plusieurs résistances. Ce procédé a l’avantage de permettre une montée en température relativement rapide et précise. Le réchauffeur peut se fixer au mur du local technique, il est peu encombrant et silencieux.

Son autre point fort est son prix d’achat. C’est l’un des systèmes les moins chers : de quelques centaines à 3000 euros environ. Il faut cependant anticiper son coût de fonctionnement, qui peut rapidement grimper en flèche selon les tarifs d’électricité auxquels vous êtes soumis. Le système est tout à fait adapté aux utilisations ponctuelles (résidence secondaire) et non planifiées (si vous chauffez le bassin à la dernière minute), mais je le déconseille pour un usage régulier et les grands volumes d’eau.

Les + : prix d’achat, installation, polyvalent, montée en température rapide

Les – : rendement moyen, coût d’exploitation

Adapté pour : des baignades ponctuelles ou non anticipées dans des bassins petits à moyens.

Le chauffage solaire : écologique et économique

Il consiste à disposer des panneaux solaires semi-rigides ou souples sur une surface plane et à faire circuler l’eau de la piscine sous les capteurs, qui lui transmettent la chaleur emmagasinée. La température de la piscine grimpe ainsi au fur et à mesure que les rayons du soleil tapent sur les panneaux. Ce système présente d’après les fournisseurs un excellent rendement, généralement compris entre 80% et 90% (pour peu que les panneaux soient orientés plein sud).

Son automatisation permet d’arrêter le système lorsque la température souhaitée est atteinte. Quant à la surface de panneaux nécessaires, elle est généralement équivalente à la moitié de celle de la piscine (mais tout dépend de l’ensoleillement de votre région et de votre patience). La distance séparant les panneaux du bassin est aussi à prendre en compte.

Son principal inconvénient est d’être tributaire de la météo. Impossible de chauffer la piscine sans soleil. Mais, à l’inverse, lorsqu’il se montre, il agit comme une source d’énergie gratuite, naturelle et renouvelable. Ce qui contrebalance l’investissement élevé de départ auquel il faudra consentir (comptez environ 400 € pour 8 m² de panneaux solaires).

Les + : coût d’exploitation, impact très faible sur l’environnement

Les – : prix d’achat, installation, intermittence, montée en température lente

Adapté pour : les régions à fort ensoleillement et les propriétés avec des surfaces disponibles en toiture ou au sol.

L’ échangeur thermique : malin et rentable

Ce système est taillé pour se connecter au système de chauffage domestique. Les deux circuits (celui de la maison et celui de la piscine) sont mis en contact au niveau de l’échangeur. L’eau du bassin y est chauffée par échange de calories du premier vers le deuxième. Le principal avantage de l’échangeur est qu’il permet de rentabiliser le système de chauffage domestique (notamment lorsque le foyer a le moins besoin d’être chauffé).

Le système domestique doit être assez puissant pour supporter la chauffe de la piscine. Mais si c’est le cas, cette solution peut tout à fait s’envisager a posteriori avec quelques travaux. Il faudra toutefois veiller à limiter l’éloignement entre la piscine et l’échangeur (pour réduire les pertes de chaleur).

La rapidité de montée en température dépendra des performances du système domestique initial (chaudière, panneaux solaires ou pompe à chaleur). C’est peut-être aussi l’occasion d’en changer ! Je ne saurais trop vous conseiller dans ce cas d’opter pour une installation disposant d’un bon indice de performance énergétique. Bon à savoir également : l’échangeur thermique est généralement compatible avec les autres systèmes de chauffe que sont les pompes à chaleur et les systèmes solaires.

L’investissement à consentir pour un échangeur thermique est généralement peu élevé (de 500 à 1000 € pour les petits modèles), mais son coût de fonctionnement peut en revanche grandement varier selon la source de chaleur. Et il en va de même pour le rendement et la rapidité de montée en température.

Les + : prix d’achat, compatibilité, polyvalence

Les – : dépendance à la source de chaleur, travaux

Adapté pour : des utilisations en automne ou au printemps.